Programme
Exposition temporaire, tableaux, projection vidéo, restauration à la vue du public
Maître d’ouvrage
Musée des Beaux-Arts de Caen
Commissariat
Emmanuelle Delapierre
Mission
Maîtrise d’œuvre. Conception graphique et scénographique
Surface
180 m²
Musée des Beaux-Arts de Caen
Les secrets d'un tableau : Érasme Quellin (1669)
Programme
Exposition temporaire, tableaux, projection vidéo, restauration à la vue du public
Maître d’ouvrage
Musée des Beaux-Arts de Caen
Commissariat
Emmanuelle Delapierre
Mission
Maîtrise d’œuvre. Conception graphique et scénographique
Surface
180 m²
Le but essentiel de la restauration est non seulement d’assurer la subsistance de l’œuvre dans le présent, mais aussi sa transmission dans le futur
Cesare Brandi
Le musée des Beaux-Arts de Caen conserve un grand tableau représentant La Vierge donnant une étole à saint Hubert en présence de saint Nicolas de Tolentino, qui témoigne de l'apport singulier d'Érasme II Quellin à la peinture d'histoire anversoise. Bien que signée et datée (1669), la toile demeure par bien des aspects, mystérieuse. Si l'on sait qu'elle provient de la ville de Liège, son origine exacte comme les circonstances de sa commande restent méconnues. Restaurée avant que l'État ne la transfère au musée des Beaux-Arts de Caen en 1803, puis de nouveau en 1966, elle était assombrie et dénaturée par les interventions passées. Afin qu'elle retrouve son intégrité et sa lisibilité, une nouvelle opération a été programmée, en deux temps, dans le secret de l'atelier des restaurateurs (consolidation du support toile, début de la reprise de la couche picturale) puis au musée, à la vue du public (réintégrations illusionnistes). L'exposition offre une plongée exceptionnelle dans l'atelier des restaurateurs venus travailler sur place, un film documentaire retraçant les étapes précédentes de l'intervention. Elle s'accompagne d'un livret présentant une sélection de tableaux du musée dont la restauration a permis de révéler les secrets.
Montrer la dernière phase de la restauration du tableau en public, implique une réflexion sur le sujet-même de l’exposition.
Si ce n’est pas le tableau qui est le sujet de l’exposition (bien qu’il le deviendra une fois accroché dans les collections du musée, après sa restauration), c’est l’équilibre entre d’une part le travail des restaurateurs et d’autre, la transformation du tableau, qui sera montrée, contextualisée et expliquée aux visiteurs.
Pour répondre à cela, nous sommes donc à la recherche d’une forme hybride entre l’atelier et la scène de théâtre. Une ambiance trop « atelier » pourrait gêner les restaurateurs dans leur travail et rendre le tableau difficilement lisible car noyé dans son décor. Une ambiance trop « théâtrale », donnerait-elle, aux restaurateurs l’impression de devenir
une attraction, l’attraction même de l’exposition, au risque de créer une ambiance trop statique et « mise en scène ».
© photos Studio Matters